À Charonne sur les pas de Rousseau
Autour de Paris
2018
Dans Les Rêveries du promeneur solitaire, le philosophe parvenu à la fin de sa vie songe aux destinées humaines et à son existence en herborisant dans Paris et ses faubourgs. Sur l’itinéraire de sa deuxième promenade, on tentera une exploration psycho-géographique tout en évoquant l’ancien village de Charonne.
A la fin de sa vie, Jean-Jacques Rousseau se promène en herborisant dans Paris, il collectionne des plantes avec passion et patience. Paranoïaque mais apaisé par ses promenades, il chérit sa solitude qu’il préfère de loin au commerce des hommes qui l’ont déçu. Après avoir écrit quelques chefs d’œuvre comme les Confessions, L’Émile, ou La Nouvelle Héloïse, Les Rêveries du promeneur solitaire constituent sa dernière œuvre, dix « promenades » composées entre 1676 et la mort du philosophe au pavillon d’Ermenonville en 1778.
A l’époque, Paris est ceint par le mur des Fermiers Généraux dont Ledoux a bâti les bastions, au-delà (et parfois en deçà) desquels s’étendent les villages de Grenelle, Charonne ou Belleville. Ces dix promenades qui n’en sont pas toutes, certaines prenant la forme de divagations philosophiques, se dessinent à la lisière entre Paris et ces villages, en particulier dans l’est de la ville.