Croisière poétique au fil de l’Ourcq
2025
Divaguer au fil de l’eau, naviguer dans le poème… Explorer la langue et l’espace, entre dérive et rêverie. Telle était l’ambition de la croisière poétique que je proposais samedi 9 août dernier pendant le festival L’Eté du Canal : un atelier d’écriture à bord d’une péniche, précédé d’une conférence sur l’eau comme métaphore de la parole, de l’écriture et des rêves.
Le samedi 9 août 2025, dans le cadre du festival L’Été du Canal, j’ai proposé une croisière littéraire au fil de l’Ourcq. À bord de La Guêpe Buissonnière, une péniche au nom évocateur, une quarantaine de participants ont embarqué au bassin de la Villette en direction du pont de Bondy, avant de faire demi-tour. Au programme : une demi-heure de conférence en plein air, à l’avant du bateau, puis une heure d’écriture à l’intérieur, où des tables avaient été aménagées. Enfin, un dernier temps de lecture avait été prévu pour que chacun, chacune restitue sa production et partage quelques phrases à verser dans un poème collectif.
Le thème était inspiré d’un essai du philosophe Gaston Bachelard, L’Eau et les Rêves (1942), une méditation sur la psychologie et la poésie de l’eau. Bachelard, nourri par les rivières de son enfance, y écrit :
« C’est près de l’eau et de ses fleurs que j’ai le mieux compris que la rêverie est un univers en émanation, un souffle odorant qui sort des choses par l’intermédiaire d’un rêveur. »
Son propos ? Certaines matières éveillent en nous une puissance onirique : l’eau en est un exemple majeur. Il appelle cela la poésie matérielle.
« L’imagination n’est pas la faculté de reproduire le réel, mais celle de le dépasser, de le chanter. Elle est une faculté de surhumanité. »

