Balade surréaliste sur l’île Saint-Louis et la Cité
Autour de Paris
février 2021
Par un temps pluvieux, errance insulaire au cœur de Paris, entre l’île Saint-Louis et l’île de la Cité, au fil de réminiscences surréalistes.
J’entreprends cette balade par un temps neurasthénique, où en quelques secondes le ciel de Paris se métamorphose, tantôt menaçant, bas et gris, rayonnant l’instant d’après. L’idée est de remonter le cours du fleuve pour saisir « le vent de l’éventuel », de la proue de la Cité à la poupe de Saint-Louis, du pont Neuf au pont de Sully, en passant par « le pont qui relie les deux îles ». J’ai en tête cette réminiscence inexacte des Champs magnétiques, premier recueil d’écriture automatique de Breton et Soupault.
Cette passerelle sans caractère a dû marquer les deux initiateurs du surréalisme, lorsqu’en 1919 ils composent fiévreusement « ce livre par quoi tout commence », selon les mots d’Aragon.